A STAR IS BORN (1976)

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Léo le 25/07/2013 à 21:33

2.8

Réalisé par Frank Pierson
Avec Barbra Streisand, Kris Kristofferson, Gary Busey, Paul Mazursky.
Film Américain
Genre : Drame, Musical
Durée : 2h 19min
Année de production : 1976
Titre français : Une étoile est née
Musique : Roger Kellaway

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.8

Critique A STAR IS BORN (1976)

Avis rédigé par Manu | le 25/07/2013. | Note : 2.8

Second remake du classique des années 30 signé William Wellman après celui réalisé par George Cukor en 1954, A Star is born est un projet voulu et porté de bout en bout par sa star / productrice Barbra Streisand. Il s’agit de la seconde réalisation pour le grand écran de Frank Pierson, scénariste de Cool Hand Luke et Dog day afternoon (scénario pour lequel il reçut d’ailleurs un oscar, l’année même de la sortie de A Star is born).Gros succès du box-office US de l’année 1976, le film fut assez mal reçu par la critique, et son tournage semble-t-il théâtre de nombreuses frictions entre ses principaux intervenants. Kris Kristofferson, retenui suite au refus d’Elvis Presley, que Streisand désirait par-dessus tout mais dont les exigences financières et autres s’avérèrent rapidement inacceptables à ses yeux comme à sa raison, déclara que son expérience auprès de Streisand faillit le dissuader de continuer de travailler dans le cinéma. Ses relations avec Pierson furent apparemment toutes aussi conflictuelles, tandis que, de son côté, le réalisateur détailla publiquement, juste avant la sortie du film, l’expérience éprouvante que fut le tournage, ne se privant pas de souligner le caractère égocentrique et manipulateur de sa star - productrice. Bref, bonne ambiance, quoi !

Et le film là-dedans ? Et bien il démarre très fort, mais s'essouffle ensuite très rapidement. Les premières scènes de concerts sont particulièrement remarquables, et le portrait dressé de cette star du rock ‘nd roll sur la pente descendante, se noyant dans toutes sortes d’excès, immédiatement accrocheuse, d’autant que Kris Kristofferson possède indubitablement la stature et nonchalance requises pour rendre son personnage crédible.

Malheureusement, dès que l'intrigue se recentre sur la difficile relation de couple entre Streisand, dont le personnage propret et attendu se révèle bien moins intéressant que celui de Kristofferson, le film perd sérieusement de son intérêt. On s’enlise alors dans du glamour rock de roman-photo (Ha ! la scène du bain à 2 éclairée à la bougie, fallait oser !) et d’insipides scènes de disputes et réconciliations conjugales qui ne semblent clairement pas bien intéresser de Pierson. On frise par ailleurs régulièrement l’embarras dans la façon qu’a Streisand de perpétuellement chercher à se mettre en avant, comme dans cette ultime scène musicale « one Streisand show », dans laquelle, face au jeu très appuyé de l’actrice, l’émotion recherchée à bien du mal à percer.

Pour le reste, c’est très bien photographié (par le vétéran Robert Surtees) et les chansons (dont plusieurs coécrites par Paul Williams) sont plutôt pas mal. Mais, même si l’ensemble mérite tout de même son petit coup d’œil, on peut aisément comprendre le peu d’engouement critique généré par le film à sa sortie. 3 ans plus tard, Mark Rydell réussira sur une trame assez proche quelque chose de beaucoup marquant avec The Rose.

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