SONO FOTOGENICO (1980)

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Manu le 11/03/2023 à 18:47

3.6

Réalisé par Dino Risi
Avec Renato Pozzetto, Edwige Fenech, Aldo Maccione, Julien Guiomar, Michel Galabru.
Film italien, français
Genre : Comédie
Durée : 1h 54min.
Année de production : 1980
Titre français : Je suis photogénique
Musique : Manuel De Sica

Sortie Cinéma France : 16/03/1980
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.6

Critique SONO FOTOGENICO (1980)

Avis rédigé par Manu | le 11/03/2023. | Note : 3.6

Sono fotogenico se situe dans la carrière de Dino Risi entre le drame Caro papà et sa participation au film à sketchs Les Séducteurs. On retrouve à l’écriture Risi lui-même, son fils Marco et Massimo Franciosa, que le cinéaste avait perdu de vue depuis Poveri milionari, en 1959. Il s’agit du second et dernier film tourné par Julien Guiomar sous la direction de Risi après Caro papà, ainsi que la troisième des 4 associations à l’écran entre Renato Pozzetto et Edwige Fenech.

Revoyure à la hausse de ce titre relativement mal-aimé dans la filmographie de Risi, qui cible à nouveau le petit monde du cinéma, 16 ans après Il Gaucho et 4 ans après Telefoni bianchi (deux titres dans lesquels apparaissait déjà Vittorio Gassman), brocardant ici agents voyou - un Aldo Maccione très bien utilisé, une fois n’est pas coutume - professeurs abusifs (volcanique Julien Guiomar en Lee Strasberg à l’italienne), starlettes avides de gloire (Edwige Fenech) et autres esprits mégalos alimentant l’usine à rêves du septième art.

Après, il est clair que la satire ne donne point dans la délicatesse. Annonçant en cela la couleur du cinéma eighties de Risi, Sono fotogenico fait même plus que flirter avec une vulgarité un peu crasse que l’on pourra, selon l’humeur, considérer ou non comme pleinement assumée - privilège de l’œuvre de Risi que de se dérober à ce type de questionnements. Reste que l’ensemble demeure d’un bout à l’autre réjouissant, à la fois très drôle, joliment provocateur et, au final, saupoudré de ce même parfum d’amertume qui flottait déjà sur certains précédents titres du maestro, et qui trouvera son point d’orgue dans le lugubre Fantasma d’amore, 1 an plus tard.

Bref, un Risi à réévaluer, méritant à mon gout pleinement sa place parmi les réussites du cinéaste.

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