PER AMARE OFELIA (1974)

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Manu le 07/09/2011 à 23:23

2.7

Réalisé par Flavio Mogherini
Avec Françoise Fabian, Renato Pozzetto, Giovanna Ralli, Alberto De Mendoza.
Film italien, espagnol, français
Genre : Comédie
Durée : 1h 46min.
Année de production : 1974
Musique : Riz Ortolani

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.7

Critique PER AMARE OFELIA (1974)

Avis rédigé par Manu | le 07/09/2011. | Note : 2.7

C’est en 1972 avec la comédie Anche se volessi lavorare, che faccio? que le talentueux chef décorateur Flavio Mogherini passe pour la première fois derrière la caméra. Signé deux ans plus tard, Per amara Ofelia est son second long métrage. Suivront 12 autres films dont le plus célèbre – ou disons plutôt le moins obscur – reste sans doute sa Ragazza dal pigiama giallo, giallo atypique filmé en Australie. Signalons enfin que Per amare Ofelia marque les débuts au cinéma de l’acteur comique transfuge du petit écran Renato Pozzetto.

Tout comme les plus récents Mamma’s boy et autres Stepbrothers, Per amare Ofelia puise sa sève comique dans la description d’un adulte immature bloqué dans l’enfance et apparemment incapable de couper le cordon ombilicale avec son père et/ou sa mère. Sauf qu’ici, on est dans une comédie italienne des années 70 et que les auteurs s’intéressent principalement aux (mes)aventures amoureuses du personnage central. Flirtant volontiers avec le grivois, voire l’interdit – les relations entre Orlando et sa mère revêtent par moment un caractère quasi incestueux – Per amare Ofelia ne tombe toutefois jamais dans le mauvais goût ou la farce polissonne de bas étage. Flavio Mogherini est avant tout un esthète, un raffiné, et le démontre sans mal ici.

Ainsi, pour un film affilié au sous-genre souvent peu reluisant de la sexy-comédie, Per amare Ofelia revêt une surprenante élégance, à la fois dans la forme – on sent l’influence de son ancien métier et le soin qu’il porte aux décors et à leur mise en valeur dans le cadre - et dans le discours, bien tenu, évitant notamment de verser dans le grotesque et la provocation facile.

Revers de la médaille : l’amateur de comédie à l’italienne trouvera sans doute tout ça un peu trop sage, gentil et évident, en particulier dans les ramifications freudiennes que propose l’intrigue. Et si la réalisation ne manque pas de classe, si l’interprétation possède ce qu’il faut de caractère pour faire passer le côté volontairement outrancier de certaines situations, il aurait sans doute fallu à ce Per amare Ofelia un scénariste de la trempe d’un Bernardo Zapponi ou d’un Ruggero Maccari pour élever l’ensemble au-delà d’une comédie agréable sur le moment mais relativement anecdotique dans son ensemble.

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