se connecter

PAPER MOON (1973)

(1) critique (0) commentaire
Manu le 20/04/2010 à 09:49
3.8
Réalisé par Peter Bogdanovich
Avec Ryan O'Neal, Tatum O'Neal, Madeline Kahn, John Hillerman.
Film américain.
Genre : Comédie, drame.
Durée : 1h 42min
Année de production : 1973
Titre français : La Barbe à papa.

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.8



 Critique PAPER MOON (1973)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 3.8
J’avoue avoir abordé le film avec une certaine réticence, redoutant un hommage appuyé au cinéma américain des années 30 comme Bogdanovich s’en fendu à plusieurs reprises au cours de sa carrière, avec malheureusement rarement beaucoup de succès (What’s up, Doc ? et They all laughed passent encore, mais Illegaly yours est à la limite du supportable). Et je me suis inquiété pour rien, car il s’agit incontestablement de l’une des plus belles réussites de son auteur. Les références à l’Hollywood d’autrefois sont belles et bien là, avec en premier lieu un évident hommage au Kid de Chaplin dans ce personnage de garçon manqué / amour de petite peste incarné par l’épatante Tatum O’Neal (fille de Ryan O’Neal, que j’ai rarement vu aussi bon qu’ici). Du cadre hautement symbolique – l’Amérique de la grande dépression, reconstitué avec un souci du détail impressionnant – à la réalisation, son rythme, ses choix de cadres et son découpage, en passant par la somptueuse photo noir et blanc de Laszlo Kovacs, on est clairement dans le référentielle. Mais Paper Moon ne contente pas d’être un simple exercice de style, brillant mais creux comme l’était What’s up, doc ? Non, s’il porte déjà bien la griffe de son réalisateur, le film se distingue également par la délicatesse et l’élégance de son écriture, derrière laquelle on retrouve un maître en la matière, le grand orfèvre du mélodrame Alvin Sargent (Bobby Deerfield, Julia, Ordinary People).

Les plus mal-embouchés pourront toujours arguer que derrière cette forme rutilante et ce scénario charmeur, Paper Moon ne propose aucune seconde couche de lecture, manque finalement de complexité, et que Bodganovich se conduit ici, une fois de plus, comme un singe savant et rien d’autre. Il n’empêche qu’un film dans lequel on marche à fond du début à la fin, qui vous fait rire et (presque) pleurer, et vous flatte la rétine d’une telle façon, ben moi j’appelle ça du bon cinéma. Signalons qu’une série télé – de 13 épisodes seulement – fut élaborée suite au succès du film, Jodie Foster y reprenant le personnage incarné ici par Tatum O’Neal.


Rechercher avec google



Recherche par nom

Titre :
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z

Artiste :
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z

Dernières critiques ciné





Dernières critiques livres





Derniers commentaires














Liens   |   Flux RSS   |   Page exécutée en 0.10878 secondes   |   contactez-nous   |   Nanar production © 2009