MANI DI FATA (1983)

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Manu le 07/09/2010 à 21:40

Réalisé par Steno.
Avec Renato Pozzetto, Eleonora Giorgi, Sylva Koscina, Maurizio Micheli.
Film italien
Genre : Comédie.
Durée : 1h 28min.
Année de production : 1983
Musique : Giancarlo Chiaramello

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.0

Critique MANI DI FATA (1983)

Avis rédigé par Manu | le 07/09/2010. | Note : 3.0

Renato Pozzetto connu son heure de gloire en Italie entre la seconde moitié des années 70 et la fin des années 80. Jouant de sa solide corpulence et de son allure débonnaire, celui-ci interprétait le plus souvent des rôles de dindons de la farce plus ou moins impassibles dans des comédies populaires opérant une sorte d’invisible lien entre la grosse bouffonnerie « dell'arte » et la grande comédie sociale italienne.

Régulièrement impliqué dans l’écriture de ses films, l’acteur lombard ne possédait très certainement pas la même présence à l’écran qu’un Gassman ou un Manfredi. Mais il est néanmoins fort regrettable que l’on ait négligé de la sorte son travail de ce côté-ci des Alpes. Témoignage de cet oubli coupable, Mani di fata (Mains de fée, littéralement) est une très honorable comédie transalpine s’interrogeant sur la confusion des genres et la place de l’homme dans la société contemporaine (du moins celle des années 80...).

Présenté ainsi, le film n’a pas l’air très rigolo. C’est cependant oublier qu’il est signé Steno, vétéran de la farce à l’italienne et, parait-il, auteur de plusieurs des meilleurs films de Toto. Egalement scénariste aux côtés de son interprète principal, Steno prend donc ici le parti d’un humour malabar qui pousse à l’extrême toutes les situations comiques imaginées à partir de son frêle schéma narratif. Et des idées de gags visant à progressivement faire perdre toute sa masculinité à son héros, le script en propose un paquet ! Bien évidemment, toutes ne sont pas forcement bonnes à prendre et, pour apprécier le spectacle, il ne faut pas trop faire la fine gueule, aimer le burlesque et accepter d’aller débusquer la réflexion derrière la caricature. Mais, pour peu que l’on ne soit pas totalement réticent à ce type de farce, on passe clairement un bon petit moment de détente.

Quant à la réalisation de Steno, elle ne révolutionne certes rien, mais côté rythme n’a pas grand-chose à envier à ce que nous confectionnaient alors ses confrères œuvrant dans le registre plus noble de la comédie de mœurs à l’italienne. Elle nous propose même quelques petites idées visuelles amusantes, comme celle de filmer les patrons du héros - 2 frères jumeaux - dans un couloir tapissé de glace, dédoublant ainsi l'un et l'autre à l’écran pour mieux suggérer leur position dominante sur le héros.

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