MALIZIA 2000 (1991)

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Léo le 20/06/2014 à 14:49

2.3

Réalisé par Salvatore Samperi
Avec Laura Antonelli, Turi Ferro, Roberto Alpi.
Film italien
Genre : Comédie
Durée : 1h 43min.
Année de production : 1991
Titre français : Malicia 2000
Musique : Fred Bongusto

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.3

Critique MALIZIA 2000 (1991)

Avis rédigé par Manu | le 20/06/2014. | Note : 2.3

Dernière réalisation de Salvatore Samperi pour le grand écran, Malizia 2000 marque en outre l’ultime apparition à l’écran de Laura Antonelli. Une opération chirurgicale ratée, exigée par les producteurs du film, suivie d’interminables démêlés avec la justice pour possession et trafic de cocaïne, dernière accusation dont l’actrice sortira tardivement blanchie en 2000, auront raison de sa carrière d’actrice. Compagne de notre Bébel national dans les années 70, celle qui fut bien plus qu’un seul sex-symbol de l’âge d’or du cinéma italien mène désormais une vie de quasi recluse sous la tutelle financière de l’état après être passé la case asile psychiatrique.

Pour en revenir à Malizia 2000, cette séquelle tardive tournée en Sicile réunit tout de même plusieurs personnalités clef de l’opus originel, comme Salvatore Samperi et Laura Antonelli bien sûr, mais également le scénariste Ottavio Jemma, le compositeur Fred Bongusto et le monteur Sergio Montanari. Manque toutefois l’un des grands contributeurs à la réussite du film de 1973 : le directeur de la photographie Vittorio Storaro. Une absence qui se fait malheureusement cruellement ressentir sur l’esthétique générale de l’œuvre, terriblement télévisuelle.

Maintenant, si le seul problème de ce Malizia 2000 tenait à sa terne photographie, on s’en accommoderait sûrement, mais l’œuvre convainc à peine davantage du côté du script, doté certes de dialogues souvent amusants, dans lesquels on retrouve bien la verve d’Ottavio Jemma, mais à la progression dramatique extrêmement plate et aux péripéties virant rapidement au rocambolesque embarrassant car jamais assumé.

Reste à évoquer l’interprétation. Laura Antonelli s’en sort certes dignement, dominant sans difficulté ses partenaires en présence et qualité de jeu, mais il va néanmoins sans dire qu’il y a quelque chose de profondément triste à voir cette grande actrice ainsi piégée dans un rôle terriblement ingrat, ne lui correspondant plus, surfant très maladroitement sur une jeunesse et éclatante beauté appartenant à une autre époque.

Pas une totale catastrophe, comme je le redoutais, mais clairement ce qui s’appelle un film de trop, rendu plus pathétique encore du fait qu’il marque les adieux au cinéma de sa vedette.

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