LEGAL EAGLES (1986)

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Manu le 24/05/2018 à 22:27

3.6

Réalisé par Ivan Reitman
Avec Robert Redford, Debra Winger, Daryl Hannah, Brian Dennehy, Terence Stamp.
Film américain
Genre : Comédie
Durée : 1h 56min.
Année de production : 1986
Titre français : L'affaire Chelsea Deardon

Sortie Cinéma France : 01/10/1986
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.6

Critique LEGAL EAGLES (1986)

Avis rédigé par Manu | le 24/05/2018. | Note : 3.6

Legal eagles est le sixième long métrage cinématographique du producteur et réalisateur canadien Ivan Reitman. Conçu à l’origine comme un « véhicule » pour les stars Dustin Hoffman et Bill Murray, ce buddy movie devenu comédie romantico-policière se situe dans la carrière de Reitman entre ses deux plus gros cartons au box-office, Ghostbusters et Twins, et, du côté de Robert Redford, entre Out of Africa et Havana, les 2 dernières de ses 7 collaborations avec le réalisateur Sydney Pollack.

Production très couteuse pour l’époque s’étant soldée par un relatif échec tout autant public que critique, Legal eagles ne possède ni la spontanéité / décontraction des titres précédents de son auteur, largement due au talent comique de Bill Murray et ses potes du National Lampoon d’ailleurs, ni ce côté « mécanique à divertir parfaitement huilée », propres aux bandes suivante du cinéaste, jusqu’à Dave au moins. Le film semble errer inconfortablement entre ces deux aspects antinomiques de la comédie populaire US des années 80.

Imprévisibilité attachante d’un côté, avec ce duo romantique un peu gauche constitué par Redford et Winger - parfait exemple de ce qui s’avère au final une séduisante erreur de casting – et ce scénario hésitant réécrit par Tom Mankiewicz. Mais conventions d’époque dans la mécanique à suspense un peu trop voyante et le portrait sans aspérité ni finesse de ses personnages, tares derrière lesquelles me semble se laisser deviner la patte du duo Jim Cash & Jack Epps Jr. (Top Gun, Turner & Hooch).

Luxueuse machine aux pieds d’argile, rendue attachante et rare dans la filmographie de Reitman pour cette raison même tout en demeurant assez logiquement mal aimée dans les carrières respectives de ses principaux intervenants, Legal eagles possède au moins une qualité incontestable : sa formidable photographie, signée du grand László Kovács. Poursuivant ici un passionnant travail entamé sur Ghost busters, Kovács me semble signer l’une des pièces maitresses de son œuvre, belle expérience visuelle, presque sensorielle, capturant l’ambiance papier glacé du New York récemment javellisé de l’ère yuppie comme peu de films de l’époque ont su, me semble-t-il, le décrire.

Une grosse production à la fois rutilante et légèrement boiteuse donc, un peu malade sur les bords mais éminemment plaisante à suivre, ne serait-ce que pour le superbe travail accompli par László Kovács, ici la véritable star du film. Soit un bilan tout de même très positif pour un film d’Ivan Reitman…

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