LE BAHUT VA CRAQUER (1981)

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Manu le 31/10/2010 à 13:29

2.2

Réalisé par Michel Nerval
Avec Michel Galabru, Claude Jade, Darry Cowl, Henri Guybet, Fanny Bastien.
Film français
Genre : Comédie
Durée : 1h 27min.
Année de production : 1981
Musique : Jean Musy

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.2

Critique LE BAHUT VA CRAQUER (1981)

Avis rédigé par Manu | le 31/10/2010. | Note : 2.2

Véritable relique de son époque, Le Bahut va craquer est un authentique french nanar au croisement de La Boum et des Sous-doués, mâtiné de revendications sociales mal dégrossies. Se voulant à tout prix branché en prenant le parti d’une jeunesse rebelle mais sympa, éprise de liberté, face à une autorité bourgeoise - et sa descendance - rétrograde et hypocrite, le film se complait ainsi dans une sorte de jeunisme populiste qui condamne la société de consommation mais se fait grossièrement sponsorisé à l’écran par les confitures Bonne Maman (affiche et spot pub inclus), semble accorder son soutien au personnage de la pauvre collégienne prolo fille-mère interprétée par Fanny Bastien mais caricature en même temps grossièrement les militantes du MLF tout en nous offrant son petit quota de nudité gratuite teintée de machisme.

Bref, Le Bahut va craquer ratisse large et embarrasse par moment au moins autant dans son humour "ethno-burlesque" d’un autre siècle (le personnage du pote asiatique à l’accent forcé) que dans ses séquences sérieuses, comme le douloureux passage tire-larme dans lequel Dany Carrel y va de son couplet sur sa chienne de vie afin mettre en garde sa fille contre les hommes.

Reste qu’au final, entre l’indéniable intérêt socio-historique que présente aujourd’hui le film, son petit look visuel « Manu la banlieue » de chez Margelin et le plaisir entièrement coupable de voir ces piliers de la gaudriole made in France que sont Galabru, Castel, Cowl et autre Guybet se compromettre une fois de plus dans d’hasardeux (et probablement semi-improvisées) cameo comiques, on ne passe pas un si mauvais moment que cela, d’autant que la trame du film étant on ne peut plus ténue, on a de surcroit l’assurance de ne jamais deviner où celle-ci, qui finit d’ailleurs n’importe comment, va nous mener.

Un film par bien des aspects assez navrant, mais à voir et à étudier.

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