IL COMMISSARIO LO GATTO (1986)

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Manu le 21/03/2018 à 18:16

3.5

Réalisé par Dino Risi
Avec Lino Banfi, Maurizio Ferrini, Maurizio Micheli, Isabel Russinova, Galeazzo Benti.
Film italien
Genre : Comédie
Durée : 1h 31min.
Année de production : 1986
Musique : Manuel De Sica

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.5

Critique IL COMMISSARIO LO GATTO (1986)

Avis rédigé par Manu | le 21/03/2018. | Note : 3.5

Il Commissario Lo Gatto s’insère dans la carrière de Dino Risi entre la comédie militaire Scemo di guerra avec Coluche, et Teresa, onzième collaboration du cinéaste avec le scénariste Bernardino Zapponi. Cette farce policière est quant à elle écrite par Risi lui-même et le prolifique Enrico Vanzina, fils aîné du réalisateur Stefano Vanzina, alias Steno.

Unique collaboration entre Risi et la star comique italienne des années 70 et 80 Lino Banfi, Il Commissario Lo Gatto a tout d’abord le mérite d’exploiter à fond la « personnalité » de son interprète principal. Plus crétin auto-satisfait que jamais, Banfi trouve ici un véhicule à sa juste valeur, et le bougre s’en donne à cœur joie dans les mimiques trahissant sa bêtise aveugle. Pour qui ne connaitrait pas l’acteur et souhaiterait se familiariser avec son travail, ce Commissario Lo Gatto peut parait en tout cas tenir du must-see.

Et puis, beaucoup plus intéressant, il y a derrière cette farce le regard amusé de Risi sur l’Italie berlusconienne des années 80, avec dans l’esthétique générale de l’œuvre un concentré de toute la vulgarité clinquante de l’époque. Une patine agressive qui risque peut-être de rebuter les amateurs de bon gout mais dont on ne peut nier qu’elle saisie parfaitement l’état d’esprit d’une époque tout entière tournée vers le clinquant décomplexé et le ridicule achevé.

Moins récréatif qu’il n’y parait de prime abord dans la filmographie de son auteur, un titre méchamment régressif, célébrant ironiquement la bêtise et la superficialité à travers notamment une intrigue qui se moque autant de ses insipides personnages de roman-photo que de sa dérisoire intrigue policière. Bref, une jolie découverte, et preuve supplémentaire après Fantasma d’amore et Scemo di guerra que Risi en avait encore pas mal sous le pied dans les années 80.

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