HOLLYWOOD BOULEVARD (1976)

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Manu le 20/02/2011 à 16:48

3.3

Réalisé par Joe Dante, Allan Arkush
Avec Candice Rialson, Mary Woronov, Jeffrey Kramer, Dick Miller, Paul Bartel.
Film américain
Genre : Comédie
Durée : 1h 23min.
Année de production : 1976
Musique : Andy Stein

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.3

Critique HOLLYWOOD BOULEVARD (1976)

Avis rédigé par Manu | le 20/02/2011. | Note : 3.3

En 1976, alors qu’ils travaillent au département bande-annonce de la New World, la compagnie cinématographique de Roger Corman, Joe Dante et collègue Allan Arkush se voient confier par leur mentor un budget dérisoire de 60 000 dollars et 10 jours pour réaliser leur premier film (tout en continuant à travailler – de nuit - à la confection de bande-annonce pour Corman, condition sine qua non de cette généreuse proposition). Le résultat : American Boulevard, œuvre bigarrée un peu cartoonesque et (forcement) bricolée à la va-vite sur les aventures d’une aspirante actrice de cinéma d’exploitation à Hollywood, dans laquelle Dante et son comparse laissent déjà transparaitre tout leur amour du septième art dans sa facette peut-être la moins glamour mais certainement la plus attachante, celle des artisans du cinéma bis travaillant avec plus de bonne volonté que de moyens, souvent sans être totalement dupes de la réelle valeur de leur travail (comme en témoigne le slogan de Miracle Picture, la compagnie cinématographique fictive dans laquelle est engagée l’héroïne : « Miracle Pictures … parce que si notre film est une réussite, c’est que c’est un miracle !).

Dans la foulée, Dante et Arkush en profitent pour railler malicieusement (et opportunément) le système Corman – nous donnant à voir de la violence et du sexe, tout en commentant la façon, parfois totalement gratuite, dans ces deux éléments imposés interviennent au sein des bandes cormaniennes de l’époque - et mettre à profit leur savoir-faire de monteurs-bricoleurs. Truffé de stock-shots savamment très bien intégrés au récit, Hollywood Boulevard a ainsi presque un côté bande-annonce / vitrine des différences genres piliers de la maison New World (films de gangsters, films de guerre sexy philippins, œuvre d’anticipation à base de gros bolides futuristes) tout en réussissant le pari de proposer une intrigue digne de ce nom, délirante certes, mais construite de façon tout à fait cohérence.

D’une richesse peu commune pour une œuvre tournée dans un temps aussi record, Hollywood Boulevard contient déjà bien plus qu’en germe tout ce qui fait l’attrait et la singularité du cinéma de son auteur. Sa seule limite : s’adresser essentiellement à un public averti, possédant si possible une bonne connaissance du cinéma de genre américain.

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