MOVE (1970)

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Manu le 21/02/2023 à 18:08

2.3

Réalisé par Stuart Rosenberg
Avec Elliot Gould, Paula Prentiss, Genevieve Waite, John Larch, Graham Jarvis.
Film américain
Genre : Comédie
Durée : 1h 30min.
Année de production : 1970
Musique : Marvin Hamlisch

Sortie Cinéma France : 27/11/1970
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.3

Critique MOVE (1970)

Avis rédigé par Manu | le 21/02/2023. | Note : 2.3

Move est le cinquième long métrage cinématographique de Stuart Rosenberg. Il se situe dans la carrière de son interprète principal, Elliott Gould, entre le drame contestataire Getting straight de Richard Rush et la comédie sentimentale I love my wife de Mel Stuart. Il s’agit de l’ultime film produit par le vétéran hollywoodien Pandro S. Berman. Notons enfin que Gould et Graham Jarvis, qui n’ont ici qu’une petite scène onirique en commun, se croiseront à nouveau 16 ans plus tard sur le téléfilm Vanishing Act de David Greene.

La crise existentielle du mâle américain de nouveau sur le tapis dans l’œuvre de Rosenberg, 1 an après le moyen The April fools. Avec cette fois, pour variante, les atermoiements d’un jeune trentenaire encore non fixé professionnellement. L’absence totale de notoriété de l’œuvre me laissait craindre le pire, et, en effet, on s’y frotte dangereusement avec cette tragi-comédie à côté de la plaque, anémique dans le rythme, stérile dans le propos, gâchant la prestation pourtant volontaire d’un Elliot Gould plus égaré que jamais.

Maintenant, si Rosenberg n’est clairement pas Paul Mazursky, on ne peut non plus lui nier un certain talent d’illustrateur concerné. Il y a ainsi toujours quelque chose à grignoter dans ses cadres, bien construits, porteurs de sens (si pas spécialement subtils dans leur symbolisme). Et l’interprétation n’est point à blâmer ici.

Mais, ni les uns, ni les autres ne peuvent lutter contre un scénario incapable de rendre ses personnages attachants ni faire avancer le débat sur les grandes questions qu’il soulève, les récurrentes saynètes oniriques ponctuant le récit ne faisant qu’alourdir et ajouter de la confusion à une intrigue désespérément dépourvue de pertinence.

Bref, une nouvelle tentative de sortie hors du registre policier pour Rosenberg, qui se solde malheureusement par un nouvel et particulièrement cuisant échec.

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