COMING TO AMERICA (1988)

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Manu le 07/03/2019 à 11:23

3.6

Réalisé par John Landis
Avec Eddie Murphy, Arsenio Hall, James Earl Jones, John Amos, Madge Sinclair.
Film américain
Genre : Comédie
Durée : 1h 56min.
Année de production : 1988
Titre français : Un prince à New York
Musique : Nile Rodgers

Sortie Cinéma France : 24/08/1988
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.6

Critique COMING TO AMERICA (1988)

Avis rédigé par Manu | le 07/03/2019. | Note : 3.6

Coming to America est le dixième long métrage cinématographique de John Landis. Ecrit par le duo David Sheffield / Barry W. Blaustein, transfuges du Saturday Night Live, période 1980 - 1983 et scénaristes du Police academy 2: Their first assignment de Jerry Paris, le film marque la seconde collaboration de Landis avec l’acteur Eddie Murphy, et se situe dans la carrière de ce dernier entre le Beverly Hills cop II de Tony Scott et la comédie policière Harlem nights, signée par Murphy lui-même.

Dernier des 3 titres eighties d’Eddie Murphy ayant (largement) dépassé les 200 000 de dollars au box-office mondial, derrière les 2 premiers Bevely Hills cop, Coming to America demeure très certainement le plus intéressant de ces 3 giga succès. Revu 30 ans plus tard, il m’a en tout cas permis de mieux comprendre l’importance, aujourd’hui quelque peu négligée, de son réalisateur, John Landis, au sein du paysage cinématographique US des années 80.

Plus qu’une belle opportunité de mesurer ce que fut un temps l’inégalable présence comique de la superstar Murphy, ici servi par un bel écrin scénaristique, Coming to America est donc venu me rappeler l’apport non négligeable de Landis au cinéma de divertissement américain de son époque. Ainsi, et bien qu’il ne s’agisse pas là pour lui d’un titre aussi personnel que An american werewolf in London ou Into the night, le cinéaste déploie une belle et quasi constante inventivité dans sa mise en scène, d’une élégance rare (cf somptueux générique d’ouverture) et très forte personnalité dans son approche subtilement décalée, parfois presque bizarre, de la plupart des gags et situations comiques.

Bref, l’œuvre d’un authentique auteur de comédie, à la Blake Edwards, qui en profite en filigrane pour interroger son temps, ici une vision tout de même assez acide par moment de la communauté noire sous la présidence Reagan, animée par un casting afro-américain de tout premier choix. Seul bémol à cet idyllique tableau : l’aspect quelque peu statique, et légèrement sitcomesque, dans lequel finit par verser le film dans sa partie finale.

Une menue réserve qui n’empêche pas cette ensemble très drôle d’un bout à l’autre de figurer au palmarès des plus belles réussites de son réalisateur, comme plus indiscutablement encore de son interprète principal.

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