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CARA SPOSA (1977)

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Manu le 09/12/2021 à 08:31
3
Réalisé par Pasquale Festa Campanile
Avec Johnny Dorelli, Agostina Belli, Enzo Cannavale, Mario Pilar, Lina Volonghi.
Film italien
Genre : Comédie dramatique
Durée : 1h 47min.
Année de production : 1977
Titre français : Ma chère et tendre
Musique : Stelvio Cipriani

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.0



 Critique CARA SPOSA (1977)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 3.0
Cara sposa se situe dans la filmographie de Pasquale Festa Campanile entre le thriller Autostop rosso sangue, interprété par Franco Nero et Corinne Clery, et le relativement obscur drame en costumes, d’après Arthur Schnitzler, Il Ritorno di Casanova (dont Edouard Niermans signera une nouvelle adaptation en 1992, avec Alain Delon). Le film est coécrit par Franco Verucci, coscénariste notamment du Tony Arzenta (Big guns) de Duccio Tessari et des comédies sportives de Sergio Martino, L’allenatore nel pallone et sa tardive suite, L’allenatore nel pallone 2. Il marque la troisième et dernière collaboration du cinéaste avec l’actrice milanaise Agostina Belli.

Le couple, encore et toujours au cœur du cinéma de Festa Campanile, abordant ici, sur le mode de la comédie douce-amère, le thème du divorce et de ses conséquences - sujet encore sensible en Italie, 3 ans seulement après une tentative avortée, par référendum, d’abrogation de la loi autorisant le divorce - et de ses conséquences sur chacune des parties impliquées : père, mère, enfant et nouveaux concubins / concubines. Regard posé sur un phénomène sociétal prenant alors de l’ampleur, mais également, au programme de cette Cara sposa, analyse de ce que l’on appellerait aujourd’hui une relation toxique.

Bref, autant de sujets passionnantes laissant excellent espérer un Festa Campanile des grands jours… Sauf que le résultat laisse plutôt dubitatif au final. Certes la multiplication de péripéties, plus ou moins crédibles, fait que l’ensemble se laisse suivre sans ennui, d’autant qu’à travers les mésaventures d’Alfredo et Adelina se dessine tout de même un portrait significatif de la société italienne de l’époque.

Reste que si l’objectif poursuivi par le cinéaste est atteint, le film souffre d’une écriture par trop lâche, s’égarant par moment dans d’inutiles sous-intrigues (cf. la partie du récit consacrée aux petites et grosses combines imaginées par Alfredo pour renflouer ses finances), voire tournant un peu en rond dans les trop nombreuses scènes de disputes et réconciliations d’Alfredo et Adelina.Sans doute manque-t-il à l’œuvre un auteur de la trempe d’Ottavio Jemma ou Suso Cecchi D’Amico pour donner du poids, de l’allant, voire quelques éclairs de génie, à cette intrigue, pour la sortir de la relative torpeur dans laquelle elle s’englue progressivement.

Et puis, plus grave, il y a le regard porté par les auteurs sur le personnage principal, certes à replacer dans le contexte de l’époque, mais qui n’en fera pas moins grincer plus d’une mâchoire aujourd’hui. Car, n’ayons pas peur des mots, cet Alfredo demeure tout de même un beau salopard, et cela tout au long du film, un manipulateur auto-centré et feignant à la main plus que leste (dans la première scène, Adelina lui rappelle avoir tout de même fait 40 jours d’hopital suite à la raclée qu’il lui a passé et qui l’a d’ailleurs envoyé en prison !). En résumé, un type auquel on a bien du mal à s’attacher, sans même parler de s’identifier.

En résumé, un petit Festa Campanile, inégal, maladroit, voire embarrassant, et néanmoins très intéressant dans sa vision brute, sans recul, de certains problèmes sociétaux de l'Italie des années 70..


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