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AMOS & ANDREW (1993)

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Léo le 30/10/2014 à 17:16
2.7
Réalisé par E. Max Frye
Avec Samuel L. Jackson, Michael Lerner, Margaret Colin, Michael Lerner, Brad Dourif.
Film américain
Genre : Comédie dramatique
Durée : 1h 36min.
Année de production : 1993
Musique : Richard Gibbs

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.7



 Critique AMOS & ANDREW (1993)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 2.7
Amos & Andrew est l’unique réalisation à ce jour de E. Max Frye, scénariste du Something wild de Jonathan Demme et, plus récemment, du Foxcatcher de Bennett Miller, écrit avec l’acteur dan Futterman. Le film marque la première réunion à l’écran des acteurs Nicolas cage et Samuel L. Jackson, qui se retrouveront deux ans plus tard sur le Kiss of death de Barbet Schroeder.

Situé dans une période « obscure » de la carrière en dents de scie de Nicolas Cage, cet Amos & Andrew n’a globalement pas très bonne réputation. Et, à la revoyure de celui-ci, je dois bien reconnaitre que ce mélange de satire sociale et de comédie policière passe un peu à côté de ses bonnes idées et louables intentions.

E. Max Frye entend ici aborder le thème des préjugés et rapports de défiance entre blancs et noirs d’Amérique du nord sur le ton de la comédie. Soit une approche plutôt séduisante à la base. Pari plus délicat : il opte dans la tonalité comique de son œuvre pour l’exagération totale, multipliant personnages caricaturaux et situations hautement improbables. Là encore, je n’y vois aucun inconvénient au départ. Maintenant, pour que l’ensemble fonctionne en tant que comédie loufoque à thèse, il faut quand même trouver un minimum de gags non seulement bien déjantés mais également capables d’alimenter le débat ouvert par l’histoire, sans oublier d’imprimer un rythme soutenu à celle-ci.

Et c’est là qu’Amos & Andrew ne remplit pas vraiment son contrat. L’œuvre demeure certes sympathique dans son l’ensemble, offrant ici et là quelques idées amusantes, comme cet insupportable personnage de négociateur verbeux incarné par l’excellent Bob Balaban. Mais le mordant escompté, sous tendu par l’intrigue, se dérobe au profit d’humour gentiment régressif très typé début nineties.

Bref, pour le brûlot comique, on repassera. Amos & Andrew tient davantage de l’inoffensive et quelque peu poussive plaisanterie saupoudrée de timides considérations d’ordre social. Ca ne vole pas haut, mais ce n’est pas méchant, et Nicolas Cage a fait bien pire que ça…


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