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VILLA AMALIA (2009)

(2) critiques (0) commentaire
Manu le 03/05/2010 à 12:29
2.1
Réalisé par Benoît Jacquot
Avec Isabelle Huppert, Jean-Hughes Anglade, Xavier Beauvois, Maya Sansa.
Film français, suisse
Genre : Comédie dramatique
Durée : 1h 34min
Année de production : 2009
Musique : Bruno Coulais

Sortie Cinéma France : 08/04/2009
Sortie DVD France : 14/10/2009

Les notes

2.0
2.2



 Critique VILLA AMALIA (2009)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 2.2
J’avais déjà tenté d’approcher l’½uvre de Benoit Jacquot il y a une vingtaine d’année en m’essayant à l’un de ses opus eighties intitulé Corps et biens. Et je crois me souvenir que je n’avais pas tenu jusqu’au bout. Là, ça s’est mieux passé. J’ai au moins fini le film, et je m’y suis même intéressé par moment, en grande partie grâce à la présence d'Isabelle Huppert et à quelques très jolies prises de vue de la côte adriatique dans la seconde partie du récit.

Maintenant, et bien que produit par la boite de Luc Besson, Villa Amalia reste pour moi un trip très hermétique, pur produit du cinéma français dit d’auteur, fier de son appartenance à celui-ci. J’veux dire par là que, au niveau de l’écriture et de la mise en scène, le film revendique ouvertement son côté élitiste. On est clairement dans une démarche très exigeante envers le spectateur, qui lui demande de s’impliquer émotionnellement au sein d’une histoire dans laquelle rien n’a été pensé pour parler au plus grand nombre. Le personnage central et son background - la bourgeoisie parisienne proche des milieux artistiques – ne déclenche déjà pas une empathie immédiate chez le spectateur. Mais la distance se creuse un peu plus encore au regard de ses préoccupations dans le film et surtout des décisions qu’elle prend tout au long du récit, plus ou moins rationnelles et qui l’éloigne un peu plus encore du commun des mortels. D’autant que Jacquot, avec sa réalisation très maniérée, jouant beaucoup sur l’ellipse et un découpage volontairement déstabilisant, ne cherche jamais à expliquer son comportement. Refuser la facilité, éviter les lourdeurs explicatives : c’est bien, mais faire un film aussi froid et abscons, c’est embêtant pour celui qui le regarde.


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