THE LAST PRODUCER (2000)

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Manu le 09/03/2018 à 18:02

Réalisé par Burt Reynolds
Avec Burt Reynolds, Lauren Holly, Benjamin Bratt, Charles Durning, Rod Steiger.
Film américain
Genre : Comédie dramatique
Durée : 1h 29min.
Année de production : 2000
Musique : Peter Manning Robinson

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.0

Critique THE LAST PRODUCER (2000)

Avis rédigé par Manu | le 09/03/2018. | Note : 3.0

The Last producer est la cinquième et, à ce jour, dernière réalisation cinématographique de Burt Reynolds. Le film est écrit et coproduit par Clyde Hayes, précédemment scénariste du Gingerbread man de Robert Altman. Il s’agit du second des 3 films dans lesquels apparaissent conjointement Reynolds et Rod Steiger, 3 films explorant par ailleurs les milieux du cinéma hollywoodiens. Notons enfin que c’est la troisième fois ici que Reynolds dirige sur grand écran son ami Charles Durning.

Film jamais sorti en salles nulle part et tombé illico dans l’oubli, The Last producer tient, il est vrai, du titre au potentiel commercial indiscutablement proche du zéro pointé. Déjà parce qu’il contrecarre les attentes premières du spectateur en matière de film évoluant dans les coulisses de La Mecque du cinéma, ensuite parce qu’il souffre clairement d’une mise en image - et probablement d’un budget - peu dignes d’une production censée investir les salles obscures.

Dans le fond donc, on demeure assez loin de la comédie vitriolée attendue. Certes, il y a bien ici et là quelques touches d’humour, pas forcement très inspirées d’ailleurs, mais, pour l’essentiel, les pérégrinations de ce producteur sur la touche penchent essentiellement du côté de la chronique mélancolique, portant un regard un peu las et désabusé sur l’Hollywood d’aujourd’hui.

Une ambiance plus feutrée, plus humaine donc, avec un Burt Reynolds pas mal du tout, clairement investi dans son rôle, malmené comme on l’aime, parfaite figure virile défaillante - un registre dans lequel l'acteur excelle. Mais une approche qui malheureusement manque aussi de rigueur - on se frotte par moment à quelque chose de réellement noir et intense, mais sans insistance, en retombant de suite dans le léger - de profondeur et d’inventivité dans l’écriture.

Ensuite, cela reste un film qui manque de faste, de clinquant pour véritablement nous plonger dans l’univers qu’il entend nous dépeindre (voir pour cela le bureau étriqué du jeune requin de la production incarné par Benjamin Bratt… on a du mal à y croire, étant donné l’importance supposée du personnage). Puis la photographie terne de Nick McLean, l’omniprésente et par moment fatigante partition jazz-big bang de Peter Manning Robinson ainsi que la réalisation guère travaillée de Reynolds n’aident pas non plus.

Un film intéressant dans sa volonté d’imprimer une musique différente et personnelle sur un sujet rabattu, mais qui, au final, se disperse trop dans l’écriture et manque clairement de finition dans la forme. Bref, en tout cela raccord avec la plupart des précédentes réalisations cinématographique de Burt Reynolds, mais pour un résultat moins satisfaisant.

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