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THE GRASSHOPPER (1969)

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Manu le 24/03/2011 à 09:05
2.9
Réalisé par Jerry Paris
Avec Jacqueline Bisset, Jim Brown, Joseph Cotten, Christopher Stone
Film américain
Genre : Comédie dramatique
Durée : 1h 38min.
Année de production : 1969
Musique : Billy Goldenberg

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.9



 Critique THE GRASSHOPPER (1969)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 2.9
The Grasshopper (La sauterelle, en français) est le quatrième long-métrage de l’acteur-réalisateur-producteur Jerry Paris, dont le plus grand titre de gloire est probablement d’avoir signé entre 1974 et 1984 la réalisation de quelques 237 épisodes du cultissime sitcom Happy days, ainsi que celle de 2 opus de la franchise des Police academy (pas les pires, ceci dit ... si cela revêt une quelconque signification) Bref, un ambitieux, ce Jerry Paris …

Plus intéressant – ou du moins plus curieux : le film est co-écrit et co-produit par Garry Marshall, qui avait précédemment collaboré avec Paris au populaire programme télévisuel The Dick Van Dyke show et écrira par la suite une bonne partie des épisodes d’Happy days avant de devenir le grand cinéaste que l’on sait. Enfin, on relèvera au même poste que Garry la présence de Jerry Belson, scénariste du décapant Smile de Michael Ritchie (auquel doit un peu le récent Little Miss Sunshine, à mon avis) et d’Always, un Spielberg mineur mais très attachant.

Ce long préambule juste pour dire qu’avec ce trio de talents comiques derrière la caméra, je m’attendais en fait à une gentille comédie aux accents psychédéliques, époque oblige. Hors il n’en est rien. Le début laisse cependant augurer un divertissement plutôt décontracté, tenant principalement de l’étude de mœurs. On pense alors un p’tit peu au Lauréat de Mike Nichols, que ce soit dans le profil de son héroïne, une jeune ingénue projetée dans un monde d’adultes manipulateurs, dans la liberté de ton, l’anti-conformisme du discours que semble tenir – dans un premier temps – les auteurs ou encore dans l’utilisation au sein de la narration de chansons écrites spécifiquement pour le film (ce qui ne va pas sans une certaine redondance dans le propos, d’ailleurs).

Dans sa première heure, The Grasshopper milite donc ouvertement pour le droit de la femme à disposer d’elle-même et de son devenir. C’est déjà bien, mais ce n’est pas tout ! Car le film s’intéresse également aux minorités noires et aux homosexuels et fait là encore preuve d’une belle ouverture d’esprit à leur égard. Certes, à y regarder de plus prés, ça sent un peu le bon vieux clicheton, tout ça, avec un black incarnation d’une certaine droiture / sagesse, à la Sydney Poitier, et un gay, meilleur pote de l’héroïne, qui est plus ou moins là juste pour amuser la galerie. M’enfin, l’effort mérite d’être signalé, d’autant que le film abat en prime la carte provoc du mariage inter-racial (3 ans après Devine qui vient diner, cependant).

Reste que tant de bonnes intentions balancées aussi prestement et généreusement, ça sentait un peu le coup fourré ou, autrement dit, l’engagement de pure façade. Une crainte que vient confirmer la dernière demi-heure, au cours de laquelle on assiste à la descente aux enfers du personnage principal. Changeant radicalement de discours, les auteurs décrivent dès lors leur héroïne non plus comme une femme moderne ayant soif d’indépendance mais comme une quasi inadaptée sociale, éternelle insatisfaite, qui payera cher son refus d’un mode de vie traditionnel. De là à dire que si elle avait su mieux s’entourer, ça ne se serait peut-être pas passé comme ça, il y a fort heureusement un pas que le film ne franchit pas. Mais le spectateur peut, lui, légitiment se poser la question, ce qui craint tout de même un max de la part d’un film se présentant dans un premier temps comme ouvertement progressiste.

Difficile, dans ces conditions, d’accorder une quelconque valeur au bras d’honneur final lancé par l’héroïne à la société. Pour s’être fait mené en bateau pendant les trois quarts du film, disons que l’on n’est alors plus trop enclin à croire en la sincérité du geste, comme au message qu’il soutient. La dernière séquence tombe de la même façon largement à plat. Dommage car elle était pourtant pas trop mal pensée.

Soyons malgré tout honnête envers ce mélo trash capitalisant sans trop de scrupule sur des thèmes à la mode et reconnaissons que l’ensemble se suit avec un plaisir certain. Tout cela est très coloré, photographié et mis en musique avec allant, l’ambiance strass et plumes d’oiseau des casinos de Las Vegas scelle définitivement le cachet kitsch du film et Jacqueline Bisset, pas trop mal entourée, est vraiment à croquer.


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Louis Gossett Jr.
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