SUNSET (1988)

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Léo le 24/09/2014 à 18:15

3.5

Réalisé par Blake Edwards
Avec Bruce Willis, James Garner, Malcolm McDowell, Mariel Hemingway, Kathleen Quinlan.
Film américain
Genre : Comédie dramatique
Durée : 1h 47min.
Année de production : 1988
Titre français : Meurtre à Hollywood
Musique : Henry Mancini

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.5

Critique SUNSET (1988)

Avis rédigé par Manu | le 24/09/2014. | Note : 3.5

Seconde et dernière des deux collaborations entre Blake Edwards et Bruce Willis, Sunset se situe dans la filmographie du réalisateur de S.O.B entre Blind date (la première association Edwards – Willis) et la production télévisée Disney Justin Case. Cette intrigue purement fictionnelle, écrite par Edwards à partir d’un roman non publié du cinéaste Rod Amateau, emprunte toutefois à l’Histoire du cinéma muet hollywoodien certains personnages et faits authentiques, tels que l’amitié bien réelle du comédien Tom Mix avec la légende de l’Ouest Wyatt Earp. Notons que le film sera nominé en 1989 à la fois aux oscars (pour ses costumes) et aux razzie awards, pour la prestation de Mariel Hemingway et - plus déroutant encore - sa réalisation.

Sévère échec critique et public en son temps, Sunset est pourtant très loin de mériter son inscription au registre des quelques flagrants ratages de son auteur. Retrouvant un univers qu’il décrit presque mieux que personne (cf. le définitif S.O.B sur le sujet) - la faune hollywoodienne - Edwards se fait à l’évidence plaisir ici, en mêlant avec bonheur le vrai et l’imaginaire, la comédie, le film policier et le western, en jouant sur les faux semblants, comme dans cette séquence de fusillade mortelle en coulisse de la cérémonie des oscars, sonorisée par les applaudissements de l’auditoire lorsqu’une des protagonistes pousse son dernier souffle.

Décontracté dans le ton mais d’une grande élégance formelle, Sunset est un film clairement destiné en premier lieu aux amoureux du cinéma. Un vrai plaisir cinéphilique dans lequel les à-côtés, les détails et autres clins d’œil, mais également le travail sur les personnages, tous savamment croqués, à commencer par celui assez mémorable (et improbable) qu’incarne Malcolm McDowell, comptent finalement plus que l’intrigue elle-même, peu palpitante, il faut bien l’admettre, dans sa partie policière.

Bref, peut-être pas un grand Blake Edwards, mais néanmoins un titre à sérieusement réévaluer dans la filmographie de son réalisateur.

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