STEALING BEAUTY (1996)

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Manu le 23/07/2009 à 07:20

Réalisé par Bernardo Bertolucci
Avec Jeremy Irons, Liv Tyler, Sinead Cusack, Donal McCann, Rachel Weisz
Film britannique, américain, français, italien.
Genre : Comédie dramatique
Durée : 1h 48min.
Année de production : 1996
Musique : Richard Hartley

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.0

Critique STEALING BEAUTY (1996)

Avis rédigé par Manu | le 01/01/2009. | Note : 3.0

Un Bertolucci qui me laisse assez perplexe. Le film est loin d'être désagréable à regarder. Dans la forme - lumières, décors, photo - c'est même un régal pour les yeux. La bande-son est excellente

et la distribution, mélangeant interprètes italiens, anglais, américain, irlandais et français, vaut assuremment le détour. Il y a même quelques jolis moments de mise en scène (la scène de la révélation sur l'identité du père de Lucy ou celle de la défloration de l'héroïne). Mais ça s'arrête à peu près à cette belle mise en image car côté scénario on a en fait pas grand-chose à se mettre sous la dent. Que la trame ne soit pas très recherchée – en gros c’est l’histoire d’une adolescente dont la mère s’est suicidée, qui cherche à perdre sa virginité au cours d’un été – ce n’est pas très important. On a déjà fait des bons films avec moins que ça. Mais à défaut d’une intrigue originale ou très élaborée, on était en droit d’espérer des personnages intéressants et fouillés. Et c’est loin d’être le cas ici. Sorti du personnage de Liv Tyler, le seul relativement soigné, tous les autres sont survolés et alignent tous les clichés au rayon portraits d'artistes / hommes de lettres post-soixante-huitards désabusés. Plus grave, alors qu'en d'autres temps Bertolucci ne se serait pas privé d’épingler cette belle bande d’intellos oisifs, il laisse curieusement passer l'occasion et les traite avec beaucoup de complaisance (à l’exception du personnage de l’avocat pour stars, bellâtre dominateur bien caricatural). Du coup on se demande franchement ce qui a poussé le réalisateur d'œuvres aussi fortes, provocantes et exigeantes que 1900, La Luna ou Un Thé au Sahara à signer cette bluette romantique décorative et sans surprise, dont les quelques audaces s'avèrent bien timides en comparaison de celles précédemment rencontrées dans le cinéma de Bertolucci. A noter que c’est le dernier film de Jean Marais (qui a à peine 5 répliques dans le film) et l’un des derniers de l’excellent acteur irlandais Donal McCann (l’interprète principal des Gens de Dublin de John Huston, film à voir toute affaire cessante dans le cadre de ton cycle cinéma irlandais si ce n’est pas déjà fait, Rémi). Plaisant mais outrageusement superficiel. 3/5

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