PORCA VACCA (1982)

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Manu le 13/08/2011 à 08:45

3.3

Réalisé par Pasquale Festa Campanile
Avec Renato Pozzetto, Laura Antonelli, Aldo Maccione, Raymond Pellegrin, Raymond Bussière.
Film italien
Genre : Comédie dramatique
Durée : 1h 34min.
Année de production : 1982
Titre français : Marche au pas
Musique : Riz Ortolani

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.3

Critique PORCA VACCA (1982)

Avis rédigé par Manu | le 13/08/2011. | Note : 3.3

Porca vacca marque la seule et unique collaboration entre Pasquale Festa Campanile et le scénariste Massimo De Rita, auteur plutôt spécialisé dans le genre policier - avec d’ailleurs quelques belles réussites à son actif dans ce domaine (Revolver, La polizia è al servizio del cittadino ?, Vai Gorilla). Davantage familiers de l’univers du cinéaste sont la vedette comique Renato Pozzetto (troisième collaboration sur 4), le directeur de la photographie Alfio Contini (son cinquième film pour Festa-Campanile) et le compositeur Riz Ortolani (qui mettra en musique 9 films du réalisateur). Enfin, Pasquale Festa campanile retrouve à l’occasion de cette tragi-comédie sur fond de première guerre mondiale son interprète féminine de Il Merlo maschio, la divine Laura Antonelli.

En dépit de ce que laisse imaginer la présence d’Aldo Maccione dans l’un des rôles principaux, Porca vacca compte, aux côté de La Ragassa di Trieste et Un Scandalo perbene, parmi les films les plus ouvertement ambitieux du réalisateur signés sur la période, lequel tournait alors à un rythme quasi frénétique – 11 longs métrages sur la seule parenthèse 1980-1982 !

Bien que ponctué d’interludes comiques tirant ouvertement - comme souvent chez Festa Campanile - vers la provocation et le grivois, Porca vacca demeure donc un film plutôt sombre et cru. Ce qui explique certainement l’insuccès qu’il rencontra à sa sortie, mais n’en occulte nullement les réelles qualités, tant au niveau de l’écriture, qui maintient tout de même assez brillamment l’équilibre entre comédie et drame sur fond de (classique) message dénonciateur de l’absurdité de la guerre et sa cohorte de dommages collatéraux, que de l’interprétation - même Maccione, bien plus sobre que d’habitude, s’en sort avec les honneurs - ou de la réalisation qui, malgré son manque d’inventivité dans la forme, parvient sans peine à se distinguer avantageusement, à travers notamment une narration alerte et un évident soucis du détail historique.

Film un peu déstabilisant pour le non initié, Porca vacca est à rapprocher notamment de deux titres immanquables de la filmographie de Festa Campanile : La Fille du général (pour sa thématique anti-guerre) et Un Scandalo perbene (pour l’analyse des mœurs italiennes du début de 20eme siècle).

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