MISS STEVENS (2016)

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Manu le 29/04/2018 à 21:55

3.2

Réalisé par Julia Hart
Avec Lily Rabe, Timothée Chalamet, Lili Reinhart, Anthony Quintal, Oscar Nuñez.
Film américain
Genre : Comédie dramatique
Durée : 1h 26min.
Année de production : 2016
Musique : Rob Simonsen

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.2

Critique MISS STEVENS (2016)

Avis rédigé par Manu | le 29/04/2018. | Note : 3.2

Miss Stevens est la première réalisation de Julia Hart, précédemment scénariste du western de Daniel Barber, The Keeping room. Le film est coécrit par Hart et Jordan Horowitz, mari de la cinéaste à la ville et heureux coproducteur du La La Land de Damien Chazelle. Notons que le film devait originellement être réalisé par l’actrice Ellen Page.

Dans sa tonalité tragi-comique sur fond de petite compétition bien américaine (ici un concours de théâtre), Miss Stevens ne va clairement pas sans évoquer le père des pères du cinéma indie du 21ème siècle, le référentiel, l’incontournable Little Miss Sunshine. Une parenté qui s’immisce jusque dans l’affiche et le titre même de l’œuvre.

Autant dire que Miss Stevens souffre intrinsèquement d’un léger déficit de personnalité que ne permet guère de corriger son mince argument principal (résumé sur l’affiche : « Everybody needs a chaperone »). Pas de surprise donc, dans sa progression dramatique et ses péripéties, paraissant du coup quelque peu téléphonées, et rien d’inédit non plus à signaler du côté de la réalisation, jouant la carte du pointillé ironique en apesanteur (score de Rob Simonsen, précédemment assistant de Mychael Danna sur… Little Miss Sunshine, allant par moment dans ce sens, en tout cas).

Bref, à lire tout ce qui précède, on pourrait croire que je n’ai pas trouvé cette Miss Stevens très à mon goût. Et bien c’est partiellement faux, car aussi prévisible soit-il, l’ensemble n’en demeure pas moins une expérience cinématographique relativement plaisante. Déjà, la modestie de façade de l’entreprise lui confère un certain capital sympathie. Puis il faut tout de même lui reconnaitre une appréciable fluidité et efficacité narrative - sa courte durée jouant clairement en sa faveur - et quelques petites subtilités d’écriture (principalement ce qui touche à la liaison entre l’héroïne et son homologue masculin).

Enfin, atout premier de l’œuvre, Miss Stevens est un film dans lequel le charme des acteurs opère à plein régime, jusqu’à presque faire accepter l’aspect conventionnel du matériel. Principalement grâce aux acteurs, on se laisse donc porter par cette histoire joliment filmée mais un peu trop simple et attendue.

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