LA VITA AGRA (1964)

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Manu le 16/11/2010 à 22:07

2.8

Réalisé par Carlo Lizzani
Avec Ugo Tognazzi, Giovanna Ralli, Giampiero Albertini.
Film italien
Genre : Comédie dramatique.
Durée : 1h 44min.
Année de production : 1964
Musique : Piero Piccioni

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.8

Critique LA VITA AGRA (1964)

Avis rédigé par Manu | le 16/11/2010. | Note : 2.8

Carlo Lizzani, c’est avant tout une carrière à la longévité forçant le respect. Fortement influencée par le mouvement néo-réaliste d’après-guerre, celle-ci couvre pas moins de 6 décennies, au cours desquelles le cinéaste romain aura eu l’occasion de s’essayer à moult genres, du mélodrame à la comédie satirique en passant par le polar, le film historique, le giallo, le drame érotique, le western spaghetti ou encore le documentaire. Dénominateur commun de cette filmographie en apparence assez décousue : un regard analytique, de type socio-politique, portant sur l’urbanisation croissante de l’Italie des trente glorieuses et les conséquences de celle-ci sur les classes les moins aisées.

L’aliénation de l’individu en milieu urbain est ainsi l’une des thématiques développées par cette Vita Agra, satire du capitalisme et du consumérisme tirée du roman éponyme de Luciano Bianciardi. Le film marque en outre, dans sa forme, une volonté d’allier approche néo-réaliste et techniques narratives d’influence Nouvelle Vague (apartés caméra du personnage principal, arrêts sur image, déstructuration temporelle du récit).

Malheureusement, on ne le dira jamais assez, les grandes ambitions et les bonnes intentions ne font pas forcement les meilleurs films. Et, sans pour autant démériter totalement, La Vita agra déçoit. Son premier problème est peut-être, à mon goût, d’emprunter prioritairement la voie du mélodrame tragi-comique pour nous conter son histoire, là où le contenu satirique du récit aurait nécessité à la place, pour fonctionner pleinement, un zeste d’outrance – présent dans certaines séquences, ceci dit – voire un petit grain de folie.

Il en résulte une œuvre formellement et thématiquement intéressante, mais indéniablement tiède, eu égard au riche programme qu’elle entendait proposer.

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