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LA VIA DEI BABBUINI (1974)

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Manu le 28/08/2014 à 16:51
3.3
Réalisé par Luigi Magni
Avec Catherine Spaak, Pippo Franco, Lionel Stander, Fabio Garriba.
Film italien
Genre : Comédie dramatique
Durée : 1h 41min.
Année de production : 1974
Musique : Armando Trovajoli

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.3



 Critique LA VIA DEI BABBUINI (1974)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 3.3
La Via dei babbuini est le cinquième long métrage signé par Luigi Magni. Le scénariste et réalisateur romain dirige ici pour la première et unique fois de sa carrière la franco-italienne Catherine Spaak, actrice dont il avait cependant déjà croisé le chemin à plusieurs reprises, ayant cosigné dans les années 60 les scripts de 3 films interprétés par cette dernière.

Je m’attendais ici à une comédie satirique fustigeant l’Occident dans ses poses néo-colonialistes, tels que l’on en trouve disséminées au sein du grand cinéma italien des années 60-70. Aussi me suis-je incontestablement fait prendre par surprise à la découverte de ce vaudeville poétique et contemplatif, qui certes ne fonctionne pas intégralement mais possède à défaut un ton résolument à part.

Délaissant le registre de comédie historique, Luigi Magni signe ainsi une œuvre singulière. Un vagabondage philosophique en terre africaine qui s’interroge sur les rapports de couple et l’essence de la nature humaine, et rappelle presque, par moments, sur un mode beaucoup plus léger, l’envoutant Sheltering sky de Bernardo Bertolucci.

Participant grandement au caractère doucement enivrant de l’œuvre, la prestation de Catherine Spaak allie charme et extrême délicatesse. On s’étonnera également de l’emploi inattendu du comique Pippo Franco, en fantasque chasseur de crocodiles. Dommage que Abio Garriba ne soit pas aussi bien servi dans son rôle plus classique de mari aimant, mais borné et puéril. Enfin, autre atout évident du film, dont Luigi Magni use avec bonheur : la partition musicale parfois étonnement élégiaque d’Armando Trovajoli.

A défaut d’être totalement maitrisée dans son mélange de farce et d’étude de mœurs, comme dans son discours, un rien trop diffus au final, La Via dei babbuini demeure une jolie ballade cinématographique rêveuse et mélancolique, à la langueur très séduisante.


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