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INVESTIGATING SEX (2002)

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Manu le 24/11/2011 à 18:31
2.2
Réalisé par Alan Rudolph
Avec Dermot Mulroney, Julie Delpy, Robin Tunney, Neve Campbell, Jeremy Davies.
Film allemand, américain
Genre : Comédie dramatique
Durée : 1h 42min.
Année de production : 2002
Musique : Ulf Skogsbergh

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.2



 Critique INVESTIGATING SEX (2002)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 2.2
Dix-neuvième long-métrage de fiction d’Alan Rudolph, ex-assistant de Robert Altman, Investigating sex tire sa matière scénaristique de l’ouvrage de José Pierre, « Recherche sur la sexualité 1928-1932 - Archive du surréalisme ». Coproduction germano-américaine, le film fut intégralement tourné à Berlin.

J’aime beaucoup le cinéma d’Alan Rudolph des années 70 et 80, celui qui savait parler de la complexité des relations amoureuses sur un ton particulier, tout en flirtant avec des genres aussi divers que le fantastique, l’anticipation ou le film noir. Malheureusement, au cours de la décennie suivante, son inspiration semble s’être progressivement tarie. Sa Mrs. Parker and the vicious circle était certes un biopic plutôt racé, mais Mortal thoughts manquait de mystère, Equinox flirtait méchamment avec l’exercice de style mécanique et vain et j’avoue avoir eu beaucoup de mal à venir à bout des deux opus qui précédent Investigating sex dans la filmographie du bonhomme : le cacophonique Breakfast for champions et Trixie, comédie policière maniérée et profondément irritante (je crois même que Dan nous avait fait une petite brugelose sur ce film !).

Et je dois malheureusement admettre que cet Investigating sex ne marque pas le retour du Rudolph que j’ai autrefois apprécié. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir trouvé un sujet qui lui correspond, puisque le film se trouve au cœur de ses habituelles préoccupations. On y dissèque en effet pendant une centaine de minutes les notions de plaisir et de désir, les nuances-différences entre ce qui tient du sexe et ce qui relève de l’amour. Enfin bref, ça cause beaucoup, sur un ton à la fois ironique et grave. Et, en ce qui me concerne, on en ressort avec l’impression que tous ces bavardages sont bien inutiles, et que le film pourrait durer 5 heures de plus que l’on en apprendrait pas davantage sur les relations humaines et le rapport de l’individu au sexe.

Deux choses sauvent néanmoins (très) partiellement le film du flop intégral : la mise en scène d’Alan Rudolph, rigoureuse et élégante - assurément un travail d’esthète confirmé - et l’interprétation, dominée par le couple Nick Nolte (également coproducteur de l’affaire aux côtés de Rudolph) et la trop rare Tuesday Weld, soit le binôme vedette du superbe Who’ll stop the rain ? de Karel Reisz reformé un quart de siècle plus tard.

Bien fait, ambitieux dans le texte, solidement interprété mais vain et… assez barbant, pour tout dire.


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