THE BEGUILED (1971)

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Rémi le 12/08/2009 à 10:44

3.75

Réalisé par Don Siegel
Avec Clint Eastwood, Geraldine Page, Elizabeth Hartman
Film américain
Genre : Comédie dramatique
Durée : 1h 45min
Titre Français : Les Proies
Musique : Lalo Schifrin

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.5

4.0

Critique THE BEGUILED (1971)

Avis rédigé par Rémi | le 28/09/2009. | Note : 4.0

Lors de la dernière partie de la guerre civile américaine, le caporal nordiste McBurney, à l'article de la mort, est recueilli dans une institution de jeunes filles au coeur de la Louisiane (sudiste donc... révisez votre géo Messieurs !). D'abord méfiantes, les femmes et les filles de l'école ne tarderont pas à tomber sous le charme de cet égoïste manipulateur (mais aussi un peu maladroit) qui va rapidement tirer partie des rivalités et des frustrations sexuelles de ses bienfaitrices avant que celles-ci, découvrant la vraie nature de leur malade, ne se retournent contre lui avec une violence groupée, presque animale.

Eastwood interprète ici un 'brouillon' de son personnage de l'inspecteur Harry qu'il tournera juste après ce film également devant la caméra de Don Siegel. Ce personnage macho, égocentrique et aux tendances machiavéliques est en effet très éloigné du héros de western. L'acteur est impeccable et nous donne une interprétation toute particulière : sa place dans le cadre est sans cesse différente car son personnage est soit couché, assis ou se déplace avec des béquilles.

Lors d'une interview en 1990, Eastwood reviendra sur l'échec commercial de cette oeuvre qu'il attribue principalement au studio (Universal) qui ne sût pas vendre le film sans doute à cause de son ton volontairement anti-militariste qui était, à l'époque, peut-être difficile de défendre ouvertement (les États Unis sont en pleine guerre du Vietnam).

Le scénario original comportait un happy end oú Eastwood épousait la séduisante Elisabeth Hartman et aidé l'école à traverser le reste de la guerre mais Don Siegel modifia cette fin 'au profit' d'une autre plus tragique et réaliste, en accord avec la veulerie et la cruauté des personnages, de l'histoire et du contexte. Un très bon Don Siegel à mon avis.

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