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CASA DE LOS BABYS (2003)

(2) critiques (2) commentaires
Rémi le 14/12/2011 à 11:31
4.1
Réalisé par John Sayles
Avec Mary Steenburgen, Lili Taylor, Marcia Gay Harden
Genre : Comédie dramatique
Film américain, mexicain
Durée : 1 h 35min.
Musique : Mason Daring

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

4.0
4.2



 Critique CASA DE LOS BABYS (2003)
Avis rédigé par Rémi   |  le .   |  Note : 4.2
Bien qu'il bénéficie d'un casting de premier ordre, ce film du réalisateur indépendant et anarchiste John Sayles (également scénariste et monteur sur ce projet) n'a jamais été distribué en France. Le cas n'est pas unique pour ce réalisateur, loin s'en faut.

Casa de los Babys (la maison des bébés) est le nom de l’hôtel d'une ville sud-américaine (dont le nom ne nous est jamais révélé) ou séjournent 5 futures mères adoptives américaines venues attendre leurs bébés que l'administration locale tarde à leur attribuer. Le sujet se rapproche évidemment du film très réussi de Bertrand Tavernier HOLY LOLA (2004) dans lequel Isabelle Carré et Jacques Gamblin se débattent avec l’administration cambodgienne pour l’adoption de leur petite fille. Si le film de Tavernier s’attarde longuement sur l’engrenage administratif, la corruption ambiante et la fatigue moite du Cambodge, le récit de celui de John Sayles débute après cette étape. Les femmes de ce petit groupe se connaissent déjà depuis plusieurs semaines, des affinités se sont dessinées et les médisances vont bon train.

Comme à son habitude, John Sayles ne trace pas de ligne claire entre le bien et le mal, le bon et le mauvais personnage ; pas de manichéisme hollywoodien ici... Seule Nan, interprétée par Marcia Gay Harden sort du lot et semble rassembler tous les excès du touriste détestable (si je n’avais pas rencontré un spécimen du même acabit lors d’un voyage au Vietnam j’aurais été tenté de crier à la caricature… mais ces personnes existent vraiment !!).

John Sayles livre donc une vision qu’il veut sans jugement sur ces presque mères et leur démarche d’adoption d’enfants abandonnés du tiers monde. Et il va au-delà du film de Tavernier en s’attachant aux autres acteurs de ce drame du pauvre et du riche. On côtoie ainsi (en plus des 5 adoptantes) la directrice de l’hôtel « Casa de los Babys » qui voit défiler ces centaines de mères américaines chaque année ; la femme de chambre (Vanessa Martinez) qui abandonna sa fille pour pouvoir élever ses frères et sœurs et qui vit depuis dans le regret et dans l’espoir que sa fille a trouvé une « bonne » mère ; l’avocat local qui tire les ficelles et peut accélérer ou ralentir les adoptions ; le fils glandeur de la patronne de l’hôtel et ses acolytes anti-impérialistes et révolutionnaires de bistro… ; les enfants de la rue qui grandissent seuls et s’endorment en sniffant de la peinture ; la fille de la haute société qui se retrouve enceinte après avoir cédé à un playboy de plage et qui va vivre sa grossesse honteuse en Floride ; le jeune homme qui rêve de partir travailler aux USA ou de gagner au loto…

De tout cela se détache tout de même une affreuse disproportion dans le malheur et même si ce message en filigrane nous est délivré avec classe, le sens aiguë de l’injustice de John Sayles ne nous épargne pas dans ce constat : entre ces américaines en quête (désespérée) de maternité et la bataille quotidienne pour la survie des enfants de la rue, de la femme de chambre ou du jeune homme rêveur les enjeux sont incomparables !


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