BOB & CAROL & TED & ALICE (1969)

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Léo le 24/07/2014 à 10:24

3.6

Réalisé par Paul Mazursky
Avec Natalie Wood, Robert Culp, Elliott Gould, Dyan Cannon, Greg Mullavey.
Film américain
Genre : Comédie dramatique
Durée : 1h 44min.
Année de production : 1969
Titre français : Bob et Carole et Ted et Alice
Musique : Quincy Jones

Sortie Cinéma France : 16/01/1972
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.6

Critique BOB & CAROL & TED & ALICE (1969)

Avis rédigé par Manu | le 24/07/2014. | Note : 3.6

Acteur chez Kubrick et Richard Brooks dans les années 50, devenu un visage familier du petit écran américain au cours de la décennie suivante, Paul Mazursky va réellement accéder à la notoriété en 1969, signant ce premier long métrage, Bob & Carol &Ted & Alice, nominé 4 fois aux oscars l’année suivante. Parmi les acteurs ayant déclinés l’offre d’incarner l’un des 4 personnages-titres de l’œuvre, on citera Warren Beatty, Steve McQueen et Robert Redford chez les hommes, Tuesday Weld, Jane Fonda et Faye Dunaway chez les femmes. Gros succès public, très bien accueilli par la presse, ce film volontiers provocateur ; classé R (signifiant alors uune interdiction aux moins de 16 ans non accompagnés) sera ultérieurement déclinée en sitcom sur la chaine ABC.

Comédie de mœurs, souvent proche de la satire, sur l’amour libre et le côté utopique de la chose, Bob é Carol & Ted & Alice est certes une œuvre bien ancrée dans les préoccupations de son temps, mais qui n’en fait pas moins toujours mouche. Ainsi que le débat qu’elle suscite, intemporel et universel, n’a en effet rien perdu de son acuité 35 ans plus tard, et l’ensemble conserve encore aujourd’hui un délicieux parfum de soufre, ainsi qu’un vrai mordant, sur pas mal de séquence.

Il faut aussi relever que la réalisation de Marzursky possède quelque chose d’assez inédit pour l’époque, dans sa façon d’étirer démesurément certaines scènes ou de laisser (en apparence, du moins) une relative liberté à ses acteurs, évoluant au sein de séquences faisant le pus souvent la part belle au dialogue.

Un film tonique, charmant, piquant et tendre à la fois, donnant parfois l’impression d’anticiper de quelques années certaines comédies psychanalytiques douces-amères de Woody Allen, artiste juif new yorkais tout comme Mazursky (que ce dernier fera d’ailleurs touner dans son moyen Scenes from a mall. En tout cas, l’une des franches réussites de son auteur.

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