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MOANA (TV) (2009)

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Manu le 02/01/2011 à 22:59
3.3
Réalisé par Alfredo Peyretti
Avec Violante Placido, Fausto Paravidino, Gaetano Amato, Michele Venitucci, Giorgia Wurth.
Téléfilm italien
Genre : Biographie
Durée : 3h 00min.
Année de production : 2009
Musique : Aldo De Scalzi

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.3



 Critique MOANA (TV) (2009)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 3.3
Moana est, après Guardami en 1999, le second long-métrage à évoquer l’existence aussi brève que tumultueuse de Moana Pozzi, starlette croisée chez Risi et Fellini, passée reine du porno italien avant de se lancer dans l’activisme politique et co-fonder avec La Cicciolina Le Parti de l’amour en 1992. Une reconversion stoppée nette par son brusque décès, à l’âge de 33 ans, d’un cancer du foie (à l’Hôtel Dieu de Lyon, apprend-on au générique de fin). Côté amours, la belle ne chôma pas non plus et eu notamment pour amants Robert De Niro, Harvey Keitel, Roberto Begnini et le premier ministre italien Bettino Craxi.

Indéniablement, dans l’évocation du tumultueux destin de la volcanique Moana, convoquant non seulement une partie de l’industrie du cinéma italien, mais aussi la mafia et quelques hommes politiques peu scrupuleux comme l’Italie sait si bien nous en dégoter, il y avait matière à livrer une œuvre passionnante, potentiellement révélatrice des mœurs d’un pays à une époque donnée.

Une attente que cette œuvre télévisuelle ne remplie que partiellement, contrainte il est vrai – ou du moins peut-on l’imaginer – d’avancer avec prudence dans ce qu’elle s’autorise à dévoiler au spectateur. La collusion entre industrie pornographique, milieux mafieux et monde politique est ainsi belle et bien évoquée. Mais seulement en arrière-plan, de façon relativement soft et floue, au sein d’un récit qui ne sort jamais vraiment du cadre classique de l’évocation (quasi) chronologique d’une success story tragique, et ne débouche pas sur une vision forte et personnelle d’un univers et d’une époque, comme y parvenaient admirablement Boogie nights ou Il Divo, dont cette Moana pourrait presque constituer la synthèse.

Dans le rôle titre, Violante Placido fait preuve d’un bel engagement physique, parvient sans mal à faire passer à l’écran le côté glamour-mais-pas-potiche de son personnage, mais se trouve au final un peu limitée dans sa prestation par une écriture là encore un brin timorée, à l'évidence davantage soucieuse de ne pas écorner l’image d’une icône ayant très certainement acquis une certaine respectabilité en Italie depuis sa disparition que désireuse d'en dévoiler les contradictions internes. Dommage car il me semble que c’est justement en appuyant les failles d’un personnage, en révélant ses faiblesses, que l’on parvient à le rendre humain et réellement attachant.

En résumé, un résultat en deçà de son fort potentiel, mais néanmoins soigné, bien interprété, et proposant un récit suffisamment dense et singulier pour retenir sans difficulté l’attention 3 heures durant.


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