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ISADORA (1968)

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Manu le 02/10/2011 à 20:02
3.8
Réalisé par Karel Reisz
Avec Vanessa Redgrave, John Fraser, James Fox, Jaason Robards, Cynthia Harris.
Film anglais, français
Genre : Biopic
Durée : 2h 11min.
Année de production : 1968
Musique : Maurice Jarre

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.8



 Critique ISADORA (1968)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 3.8
Bien que reconnu comme l’un des principaux instigateurs du Free cinéma, mouvement cinématographique du début des années 60 visant à porter un regard neuf et authentique sur la société Anglaise et plus particulièrement ses classes dites populaires, Karel Reisz s’est très vite affranchi de cette étiquette de cinéaste social. En fait, dès son second film, Night must fall, remake d’un thriller psychologique des années 30 signé Richard Thorpe, il relègue au second plan – sans toutefois jamais l’oublier – le contexte social de ses récits pour mettre en avant la thématique majeure de son œuvre : l’analyse de la déviance ou, de façon plus large, des comportements obsessionnels, jugés inacceptables, voire condamnés par la société en général.

Biopic consacré à Isadora Duncan, l’une des mères de la danse dite moderne décédée prématurément (et de façon particulièrement stupide), Isadora relève en filigrane de la même réflexion analytique. Cette dernière, féministe avant l’heure, totalement éprise de liberté, flirtant avec la folie douce dans son comportement, n’est clairement pas en phase avec le monde qui l’entoure, comme précédemment David Warner dans Morgan, Albert Finney dans Night must fall ou ultérieurement James Caan dans The Gambler. Un personnage hors norme, dont le côté excessif et la terrible fragilité nous sont parfaitement restitué à l’écran par le cinéaste, à travers une mise en scène souvent aussi exaltée que la belle Isadora. Une réalisation qui impressionne également par sa modernité, me semblant avoir 5/10 ans d’avance sur son époque dans ses audaces narratives, la pertinence de son va-et-vient entre présent et passé – procédé auquel Reisz reviendra 13 ans plus tard pour sa Maîtresse du lieutenant français – et l’intégration au sein du récit assez culottée de longues et superbement filmées séquence de danse.

Film à la fois bouillonnant et poignant (l’épisode tragique de la mort des enfants d’Isadora, là encore remarquablement monté et dirigé), Isadora recevra un accueil globalement enthousiaste de la part de la critique, vaudra un prix d’interprétation à Cannes à Vanessa Redgrave, ainsi qu’une nomination à l’oscar, mais restera une expérience au goût amer pour son auteur, l’Universal ayant amputé d’une bonne vingtaine de minutes à sa sortie (ce qui explique peut-être la brusque disparition du personnage d’Essenin dans la dernière partie du film).


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