EXCELLENT CADAVERS (TV) (1999)

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Manu le 24/11/2011 à 10:58

2.7

Réalisé par Ricky Tognazzi
Avec Chazz Palminteri, F. Murray Abraham, Anna Galiena, Andy Luotto, Lina Sastri.
Téléfilm italien, américain
Genre : Biopic, thriller
Durée : 1h 46min.
Année de production : 1999
Titre français : Falcone contre Cosa Nostra
Musique : Michael Tavera

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.7

Critique EXCELLENT CADAVERS (TV) (1999)

Avis rédigé par Manu | le 24/11/2011. | Note : 2.7

Produit par la chaine américaine HBO, Excellent cadavers est la cinquième réalisation de Ricky Tognazzi, fils d’Ugo, après notamment le très remarqué La Scorta - au sujet assez proche – et le méconnu mais solide néo-noir social Vite Strozzate avec Vincent Lindon. Le film retrace le parcours du juge Giovanni Falcone, de sa prise de fonction au palais de justice de Palerme jusqu’à son exécution par la Mafia en mai 1992. Il est a noter que le combat du juge Falcone avait déjà fait l’objet d’un film, sobrement intitulé Giovanni Falcone, en 1993, avec Michele Placido dans le rôle titre.

Presque intégralement italienne dans son équipe technique et ses interprètes – seules ses deux vedettes, Chazz Palminteri et F. Murray Abrahams, ne sont « que » 2 italo-américains – Excellent cadavers est néanmoins une production destinée à l’international. Un statut qui comporte ses avantages et ses inconvénients …

Côté plus : il est certain que, pour celui qui n’y connait pas grand-chose à l’Histoire et aux affaires politico-judiciaires siciliennes des ces 3 dernières décennies, le film dossier de Ricky Tognazzi est une œuvre très accessible, sachant se montrer instructive sans tomber dans le rébarbatif. Mise en scène carrée, scénario se concentrant sur l’essentiel : Ricky assure plus que correctement le job.

Côté moins : comme bien souvent lorsqu’on veut toucher un large public, il demeure difficile de ne pas se laisser aller à quelques concessions dans le traitement de fond du sujet abordé, surtout lorsque celui-ci est aussi complexe qu’ici. A jouer en permanence la seule carte de la clarté, l’ensemble se bride ainsi totalement dans son approche scénaristique comme, plus largement, artistique.

Pas assez ambigu, pas assez personnel, voire tout simplement pas assez « italien », Excellent cadavers ne laissera au final qu’un souvenir furtif à l’amateur de bon cinéma malgré son passionnant sujet. Reste que, sur le sujet, il demeure au moins pour le spectateur non initié une bonne introduction à des films de bien plus gros calibre tels que A ciascuno il suo d’Elio Petri, Cadaveri eccellenti de Francesci Rosi ou le récent il Divo de Paolo Sorrentino.

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