CHE: PART ONE (2008)

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Manu le 14/05/2023 à 08:03

3.6

Réalisé par Steven Soderbergh
Avec Benicio Del Toro, Demián Bichir, Rodrigo Santoro, Santiago Cabrera, Catalina Sandino Moreno.
Film espagnol, allemand, français, américain
Genre : Biopic
Durée : 2h 14min.
Année de production : 2008
Titre français : Che - 1ère partie : L'argentin
Musique : Alberto Iglesias

Sortie Cinéma France : 07/01/2009
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.6

Critique CHE: PART ONE (2008)

Avis rédigé par Manu | le 14/05/2023. | Note : 3.6

Che Part one se situe dans la filmographie de Steven Soderbergh juste après le troisième et ultime volet de la trilogie des Ocean. Cette coproduction franco-italo-américaine tournée entre le Mexique, Puerto Rico, les Etats Unis et l’Espagne est notamment produite par son interprète principal, Benicio Del Toro, et écrite par Peter Buchman, précédemment coscénariste du Jurassic Park III de Joe Johnston.

Marchant sur les traces de Richard Fleischer et son discutable Che!, Soderbergh embrasse ici le classique registre hollywoodien du biopic historique et, comme à son habitude, y trouve matière à expérimenter. Fidèle à sa méthode depuis, au moins, Kafka, le réalisateur de Traffic s’amuse ainsi à modeler à sa convenance un corps cinématographique jusqu’alors étranger à son œuvre, jouant notamment avec malice, dans cette première partie, de l’opposition entre une approche visuelle très propre sur elle, via un scope de toute beauté, et une narration « rebelle », totalement morcelée, presque chaotique.

Une mise en scène inventive, beaucoup plus cérébrale que ce qu’il est coutume de trouver sur ce type de grand projet, qui confère tout son sel de l’œuvre mais, comme parfois lorsque Soderbergh se laisse aller à son amour de la forme à réinventer (cf. le très désincarné The Good german), oublie un peu le facteur émotion, avec pour résultat un film qui force le respect mais n’implique pas autant qu’il le devrait, malgré notamment une prestation tout à fait remarquable de Del Toro.

Bref, un essai indiscutablement brillant, constamment passionnant, et cependant pas totalement satisfaisant au final, car manquant de chaleur, ayant parfois tendance à oublier son spectateur en cours de route dans sa volonté première de repenser le genre biopic.

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