THE WILBY CONSPIRACY (1975)

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Manu le 11/04/2018 à 19:18

Réalisé par Ralph Nelson
Avec Sidney Poitier, Michael Caine, Nicol Williamson, Saeed Jaffrey, Persis Khambatta.
Film anglais
Genre : Aventure
Durée : 1h 45min.
Année de production : 1975
Titre français : Le Vent de la violence
Musique : Stanley Myers

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.0

Critique THE WILBY CONSPIRACY (1975)

Avis rédigé par Manu | le 11/04/2018. | Note : 3.0

The Wilby conspiracy est l’antépénultième réalisation cinématographique de l’américain Ralph Nelson. Censé se dérouler en Afrique du sud mais tourné au Kenya, l’œuvre marque la troisième et dernière collaboration de Nelson avec l’acteur Sidney Poitier, 12 ans après Lilies of the field et 9 ans après Duel at Diablo. Notons enfin que cette adaptation du roman éponyme de Peter Driscoll, originellement publié en 1972, est (assez curieusement) coécrite par le spécialiste de la comédie Rod Amateau et Harold Nebenzal, future scénariste du Kinjite: Forbidden subjects de J. Lee Thompson.

Ralph Nelson aime les films à thèse qui dérangent, mais, en règle générale, il convient de reconnaitre que ceux-ci ne l’aiment pas beaucoup, et que les œuvres les plus abouties de ce réalisateur sont plutôt à aller chercher du côté de ses travaux de pur divertissement tels Father Goose, The Wrath of God ou encore l’opus science-fictionnel Embryo.

Nouvelle démonstration de ma petite théorie, ce Wilby conspiracy est un titre qui laisse au final relativement perplexe. Certes l'ensemble se laisse plutôt bien regarder, notamment grâce à ses acteurs, son cadre dépaysant assez bien exploité, son personnage de méchant, incarné par Nicol Williamson, valant véritablement le détour, et plus généralement l’intérêt historique que revêt son discours musclé anti-apartheid. Mais tout cela ne compense jamais non plus l’aspect terriblement vieillot d’une mise en scène figée dans ses bonnes intentions, gérant difficilement les déconcertantes ruptures de ton d’une écriture à la fois naïve et empesée.

Un curieux film donc, au noble propos noyé sous un maladroit mélange de drame humaniste sérieux, d’humour balourd et d’action par moment étonnamment violente - gout pour les cocktails de genres bigarrés que l'on retrouve d'ailleurs souvent dans le cinéma de Nelson - mais un film également loin d’être inintéressant dans sa peinture de l’Afrique du Sud des années 70, à une époque où le sujet n’occupait pas vraiment le devant de la scène cinématographique.

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