ODISSEA (TV) (1968)

(1) critique (0) commentaire

Manu le 06/10/2022 à 08:12

3.7

Réalisé par Franco Rossi
Avec Bekim Fehmiu, Irene Papas, Renaud Verley, Fausto Tozzi, Barbara Bach.
Mini-série italienne en 3 parties
Genre : Aventures
Durée : 6h 08min.
Année de production : 1968
Titre français : L'Odyssée
Musique : Carlo Rustichelli

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.7

Critique ODISSEA (TV) (1968)

Avis rédigé par Manu | le 06/10/2022. | Note : 3.7

Premier essai télévisuel de Franco Rossi, qui deviendra par la suite un spécialiste de la mini-série de prestige, Odissea est l’adaptation du célèbre poème épique d’Homer, écrit vers la fin du huitième siècle avant Jésus-Christ. Tournée en Yougoslavie, cette coproduction italo-franco-germanique rassemble des interprètes des 4 pays susmentionnés, dont la débutante Barbara Gregorini (future Barbara Bach et Barbara Goldbach de son nom de jeune fille).

Classique de la télévision italienne que cette (nécessairement) longue et (apparemment) assez fidèle adaptation d’une pièce réputée fondatrice de la littérature occidentale, Odissea compte indéniablement parmi les plus beaux efforts de son réalisateur, ainsi qu’un exemple patent du talent de son producteur, Dino De Laurentiis, à concilier divertissement et exigence artistique.

L’une des grandes réussites d’Odissea est en effet de demeurer accessible à tous, ne rechignant pas sur l’action, voire le spectaculaire - via notamment l’épisode fantastique, dans tous les sens du terme, du Cyclope (signé Mario Bava, au passage) - sans pour autant faire de concession dans son traitement d’une matière riche et complexe, requérant tout de même l’attention soutenue du spectateur.

Un tour de force donc, en terme d’écriture, ainsi qu’une vraie réussite formelle à clef, remarquablement pensée dans ses décors naturels comme de studio, se détournant, dans son ensemble, de l’esthétique clinquante héritée du péplum hollywoodien, pour proposer quelque chose de définitivement plus rugueux et intime, certes essentiellement influencé par le cinéma de Pasolini (avec lequel Rossi avec collaboré par le passé, sur son Morte di un amico), mais évoquant aussi par moment l’une précédente grosse production de De Laurentiis, le Barabbas de Richard Fleischer.

Idéalement mené, côté interprétation, par l’alors relativement peu connu Bekim Fehmiu, au charisme de bête aux abois collant parfaitement au personnage torturé d’Ulysse, une mini-série passionnante, authentique à sa façon, qui mérite largement toute les louanges reçues au fil des années.

Rechercher avec google