DUMA (2005)

(1) critique (0) commentaire

Manu le 20/12/2012 à 10:24

3.7

Réalisé par Carroll Ballard
Avec Alex Michaeletos, Eamonn Walker, Campbell Scott, Hope Davis, Jennifer Steyn.
Film américain
Genre : Aventure, drame
Durée : 1h 40min.
Année de production : 2005
Musique : George Acogny

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : 25/10/2006

Les notes

3.7

Critique DUMA (2005)

Avis rédigé par Manu | le 20/12/2012. | Note : 3.7

Duma est le sixième long métrage réalisé par Carroll Ballard en 24 ans. Après le cheval (The Black stallion), le loup (Never Cry wolf) et l’oie (Fly away home), ce talentueux cinéaste s’intéresse ici au guépard, à travers la libre adaptation du récit autobiographique de Carol Cawthra Hopcraft et Xan Hopcraft « How it was with dooms ». Production américaine filmée essentiellement en Afrique du sud, Duma n’a connu qu’une distribution limitée sur le sol US, distribution le condamnant à un sévère échec commercial.

Carroll Ballard a déjà prouvé dans ses précédents travaux « animaliers » qu’il savait comme bien peu offrir du spectacle familial de grande qualité, visant plus à faire réfléchir sa jeune audience qu’à la flatter, sans toutefois manquer d’interpeller et séduire un public plus mature. Et Duma ne se soustrait nullement à cette exemplaire ligne de conduite.

Ce qui frappe en premier lieu dans Duma, c’est son souffle cinématographique. Carroll Ballard a vraiment l’œil pour filmer les grandes étendues naturelles, de préférence désertiques. C’est beau, c’est grand, sauvage mais pas cliché ni carte postale. Ensuite, Ballard sait adroitement distiller l’émotion sans tomber dans le pathos. Duma parle simplement et adroitement de la fragile nature de l’espèce humaine et animale, abordant également avec intelligence des thèmes aussi universels que la mort et la nécessité du respect de l’autre. Bref, un film qui tire clairement le jeune et moins jeune spectateur vers le haut.

S’il y avait quelques réserves à émettre au sujet de l'ensemble, je les situerai du côté du scénario, qui se prend parfois un peu les pieds dans le tapis de la cohérence à tenter de mélanger fable et approche réaliste. Ballard se voit ainsi obliger de recourir à quelques ellipses assez gênantes, comme sur l’épisode de la fuite de Xan de Johannesburg, lequel manque cruellement d’explication.

Reste que, dans sa catégorie, ce film dans la droite ligne des mémorables Walkabout de Nicolas Roeg et Sammy going south d’Alexander Mackendrick demeure un bien belle réussite injustement passée inaperçue.

Rechercher avec google