VANISHING POINT (1971)

(1) critique (0) commentaire

Manu le 24/02/2012 à 10:38

3.9

Réalisé par Richard C. Sarafian
Avec Barry Newman, Cleavon Little, Dean Jagger, Paul Koslo, Robert Donner.
Film américain
Genre : Action
Durée : 1h 46min.
Année de production : 1971
Titre français : Point limite zéro

Sortie Cinéma France : 12/05/1971
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.9

Critique VANISHING POINT (1971)

Avis rédigé par Manu | le 24/02/2012. | Note : 3.9

The Vanishing point est le quatrième long métrage de Richard C. Sarafian pour le grand écran. Après deux films tournés sur le vieux continent, ce réalisateur venu de la télévision signait ce road movie / film de poursuite automobile décrit par certains comme existentialiste. Le cinéaste expliquait quant à lui avoir voulu dresser un portrait de l’Amérique désillusionnée du début des années 70, marquée notamment par la fin du mouvement hippie, ajoutant qu’il souhaitait démontrer ici que « la vitesse n’était pas la réalité ».

Le résultat est un « grand petit film » au statut culte aisément explicable. Dans le contenu, c’est une œuvre à la fois extrêmement simple – au récit ultra linéaire – et étonnamment riche sans sa vision parfois déstabilisante d’une société américaine multiforme. Ainsi Kowaski, le personnage central de l’histoire, est régulièrement décrit dans sa quête de liberté comme un vrai héros américain (« The last american hero » pour être précis). Cependant les auteurs le montre également comme un accro aux drogues et cachetons qui perd pied avec la réalité et s’enferme dans une obsession à l’issue tragiquement ridicule. De la même façon, on ne sait trop quoi penser de cette communauté hippie qui pousse la chansonnette au milieu du désert, ressemblant à s’y méprendre à une secte d’illuminés, ou ces 2 gays, au premier abord sympathiques, qui sortent fissa le pistolet, sans doute pour braquer Kowalski. Bref, Sarafian et son scénariste ne nous livrent clairement pas là un film au propos « tout cuit », invitant à l’inverse le spectateur à une réflexion sur les multiples visages de l’Amérique et la complexité de ses frêles fondations.

Par ailleurs, d’un point de vue plus technique, le film est une pure réussite, avec en particulier une splendide photographie de John A. Alonzo capturant pleinement la magnificence des grands espaces désertiques américains, un montage au cordeau et des séquences de courses poursuites et cascades remarquables.

Le type même de classique que l’on peut revoir régulièrement sans jamais se lasser.

Rechercher avec google