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THE WARRIORS (1979)

(2) critiques (1) commentaire
Rémi le 14/04/2011 à 11:03
3.75
Réalisé par Walter Hill
Avec Michael Beck, James Remar, Dorsey Wright
Long Métrage américain
Titre Français : Warriors, les guerriers de la nuit
Genre : Action
Durée : 1h32
Musique : Barry De Vorzon

Sortie Cinéma France : 27/08/1980
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.5
4.0



 Critique THE WARRIORS (1979)
Avis rédigé par Rémi   |  le .   |  Note : 4.0
Avec sa ligne narrative ultra simpliste le film peut se résumer à une très longue chasse à l’homme(s). Neuf hommes, pour être précis, « The Warriors », faussement accusés du meurtre du leader d’un autre gang sont poursuivis à travers la ville (du quartier du Bronx jusqu’à leur territoire sur Long Island) par tous les gangs de New York et accessoirement la police.

J’ai pu (re)voir le troisième film de Walter Hill dans sa version dite « Ultimate Director’s Cut » sortie en 2005 pour laquelle le réalisateur a enfin pu insérer les dessins en style Comic Book pour le prologue et les transitions et mettre en place une introduction flambant neuve, où un narrateur présente une analogie entre le récit qui va suivre et les batailles de la Grèce antique (rien que ça !). Grand Fan de Comic Book, Walter Hill n’avait pas pu finir ce projet comme il le souhaitait en 1979 pour une question de budget, mais surtout par manque de temps car la Paramount voulait absolument sortir le film avant que les studios Orion / Warner ne sortent THE WANDERERS (1979) de Phillip Kaufman, également sur les gangs newyorkais.

Avec ses nombreuses scènes de bagarres ultra dynamiques (et pourtant assez longues), son cadre très travaillé et ses costumes sur-colorés qui rendent la multitude de gangs rencontrés facilement identifiables, Walter Hill place clairement son récit dans cet univers de comic book : à la fois ancré dans une période, la fin des 70’s (les voitures, le vocabulaire, les uniformes de flics…) mais aussi largement intemporel et fictionnel.

Il semble que cette violence graphique et tape à l’œil ait pu aveugler certains points de vue et critiques. Contrairement au jugement assez dur de Bertrand Tavernier dans son « 50 ans de Cinéma Américain », je ne trouve pas le film dénué de messages ou même amoral et certainement pas porteur de vide. Les Warriors, clairement identifiés dès le début comme les héros de l’histoire, ne se livrent à aucun acte de violence gratuite et lorsqu’au cours du récit certains membres du gang sortent du droit chemin, ils sont soit tués (le personnage de Thomas G. Waites lorsqu’il se bat contre un policier) soit arrêtés (James Remar lorsqu’il s’en prend à une femme flic dans le parc).

Suivant cette logique, même le recours à une violence « justifiée » (dans le cadre du genre action / baston), comme la vengeance qui s’abat sur les vrais coupables du meurtre à la fin du film, est elle aussi laissée à un autre gang. Et ces coupables sont en définitive les seuls protagonistes du film à avoir exercer une violence aveugle. Le fait qu’ils soient littéralement massacrés laisse peu de doute sur la morale délivrée par le film.

A plusieurs reprises, Walter Hill indique aussi que ce voyage à travers la ville n’est pas simplement une fuite ou un retour mais une rédemption ou du moins l’ébauche d’un autre idéal possible hors de la violence et du monde du gang : le personnage de Swan veut partir, voyager ; un autre s’interroge sur sa vie de voleur et son but qui lui semble désormais dérisoire. Enfin, le film s’achève avec l’arrivée à Long Island à l’aube, sur une plage magnifique, en contraste total avec le reste du film qui se déroule dans la ville et dans la nuit. Là encore Walter Hill distille un message.

Si à sa sortie le film avait très mauvaise réputation (plusieurs incidents aux USA poussèrent certains exploitants de salles à engager des gardes par crainte du vandalisme), il fut partiellement réhabilité par son succès commercial et par une partie de la critique notamment la célèbre Pauline Kael du New Yorker. Selon elle, « The Warriors is like visual rock », soulignant ainsi la flamboyance et l’originalité du film.

Il a acquis depuis un incontestable statut de film culte et traine dans son sillage d’innombrables produits dérivés : Bd, figurines, série… mais surtout plusieurs jeux vidéos dont les jeux d’arcade Renegate édités par Tailo puis par Sega et que même votre serviteur a appréciés mais là « je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre… ».


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