THE HATEFUL EIGHT (2015)

(3) critiques (1) commentaire

Manu le 19/01/2016 à 11:51

3.85

Réalisé par Quentin Tarantino
Avec Samuel L. Jackson, Kurt Russell, Jennifer Jason Leigh, Walton Goggins, Tim Roth.
Film américain
Genre : Western
Durée : 2h 47min.
Année de production : 2015
Titre français : Les 8 salopards
Musique : Ennio Morricone

Sortie Cinéma France : 06/01/2016
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.8

3.9

2.0

Critique THE HATEFUL EIGHT (2015)

Avis rédigé par Manu | le 19/01/2016. | Note : 3.9

The Hateful eight est le dixième long métrage cinématographique de Quentin Tarantino. Le film rassemble à écran plusieurs interprètes familiers de l’univers du cinéaste culte de Pulp Fiction comme bien évidemment Samuel J. Jackson, Tim Roth, Michael Madsen mais aussi, dans une moindre mesure, Kurt Russell et Bruce Dern. Notons par ailleurs que si Jennifer Jason Leigh effectue ici ses débuts sous la direction de QT, un premier rendez-vous manqué avait en quelque sorte eu lieu il y a 22 ans de cela, lorsque celle-ci avait décliné le rôle d’Alabama Whitman dans True romance, film écrit par Tarantino.

Excitant, surprenant, passionnant, déstabilisant : le dernier Tarantino est probablement son projet le plus personnel et ambitieux depuis, au moins… Jackie Brown en 1997. Soit près de 3 heures d’un suspense vachard et rigolard en quasi huis-clos racontant en filigrane l’Amérique d’alors et d’aujourd’hui (avec d’assez évidentes références aux récentes « bavures » policières de Fergusson et New York).

Nul doute que l’exigeante construction de ce récit foisonnant mais parfaitement maitrisé, prenant bien le temps d’installer son sujet et ses savoureux personnages, en agacera, voire peut-être découragera quelque uns. Et, cet égard, la radicalité de l’œuvre dans son rythme comme sa tonalité outrageusement provocatrice constitue à n’en point douté du pain béni pour le « Tarantino sceptique ».

Mais si l’on accepte de rentrer dans le jeu tordu concocté par le cinéaste, on ne peut que trouver là une leçon de cinéma, jouissive dans sa direction d’acteurs, audacieuse dans son écriture, une leçon dans laquelle Tarantino s’expose comme jamais précédemment dans sa carrière et à laquelle, aussitôt finie, on a envie d’y revenir pour en goûter pleinement la richesse.

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